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Le décret du 5 mars 1987 réorganise l’office du budget, le dénommant « Direction Générale du Budget ».

Entre temps, la constitution de 1987, en son article 223, précise que le contrôle de l’exécution de la loi sur le budget et sur la comptabilité Publique est assuré par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et par l’Office du Budget.

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Posté dans Actualité

Synthèse de la situation des finances publiques

Publié le 10 jui 2020

L’exercice fiscal 2019-2020 s’est poursuivi avec des contraintes majeures entravant la gestion des finances publiques. Après la succession des faits dits « Pays Lock », le climat d’insécurité généralisée ainsi que des mouvements de protestations de quelques agents de la PNH, les finances publiques sont largement affectées par la récession économique mondiale notamment la baisse de la demande mondiale, la baisse des transferts reçus et la chute spectaculaire du cours du pétrole brut en raison des confinements.

En dépit d’une contreperformance par rapport à l’objectif de la période, une légère amélioration a été observée dans la mobilisation des recettes en terme nominal. En effet, sur les six premiers mois de l’exercice, les recettes perçues ont augmenté de 6% en glissement annuel, toutefois elles accusent un manque à percevoir de 3,7 milliards de G sur la période, soit des réalisations de 41,1 milliards G collectées contre 44,9 milliards G prévues. Si les effets pervers du Covid-19 se maintiennent au niveau mondial jusqu’au mois de juin, les recettes totales collectées par les deux administrations pourraient se situer entre 60 à 67 milliards G à fin septembre 2020.

Les dépenses de l’exercice accusent une progression maitrisée et compréhensible, en raison des efforts concentrés pour mitiger les effets pervers du Covid-19 en Haïti. Les dépenses budgétaires totales accusent une hausse de 20%, mais compréhensible en raison des actions du Gouvernement pour protéger la population haïtienne et supporter l’économie nationale contre les effets pervers du Covid-19. Toutefois, les dépenses courantes (44,6 Md G) occupent 97% des dépenses totales, et sont même en-dessus des recettes collectées. Donc, l’Etat a dû recourir à d’autres sources de financement pour honorer ses dépenses incompressibles notamment les traitements additionnels pour les policiers.

Sur la période d’octobre à mars 2019-2020 le déficit public et le financement de la BRH paraissent inquiétantes. A fin Mars 2020, le solde budgétaire en base caisse est déficitaire de 26,4 milliards G. Aussi, le financement de la BRH atteint déjà la barre de 28,7 milliards G, accusant ainsi une nette augmentation de 28,4 Milliards G par rapport à son niveau à fin Mars 2019 (302 Millions G). Cette situation difficile découle en grande partie des effets pervers déjà provoqués par les séries « pays lock » conjugués à ceux survenus avec le Covid-19, notamment la fermeture des hôtels, de quelques grands restaurants, magasins et aussi la mise en pause des usines au mois de mars.

Des défis majeurs persistent (dépenses en suspens et arriérés publics) et nécessitent des actions vigoureuses de l’Etat au cours de l’exercice 2019-2020. Aussi, face à la situation chaotique en matière de la mobilisation des recettes domestiques, le contexte est à la rationalisation des dépenses publiques.


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